24/11/2012

Etude d'impact de la ZAC

Dans un message précédent, nous évoquions la mise à disposition du public de l'étude d'impact du 7 au 23 novembre 2012.
Dans un premier temps l'agglo a voulu restreindre la publicité sur cette étude en n'affichant qu'un résumé en ligne. Par la suite, l'ensemble du document a été diffusé sur le site de l'agglo.
Comme l'écrit Xavier BRAUD dans sont livre Protection de l'environnement : guide juridique à l'usage des associations , l'étude d'impact est un document souvent impressionnant par son volume mais qui se révèle à l'examen attentif peu pertinent sur les questions importantes. L'étude d'impact est pour l'agglomération une obligation légale, une étape administrative par laquelle il faut passer et non une véritable réflexion sur les spécificités du site.
Le registre disponible en mairie n'a recueilli qu'une poignée d'observations dont les avis du CIQ des Roquettes et de l'association Tournon à la Bouilladisse.
L'étude d'impact révèle tout d'abord que l'agglomération ne souhaite pas dévoiler la consistance de son projet. Elle n'a pas trouvé la place, dans les 250 pages du rapport, pour donner les informations principales sur les constructions : quelle hauteur des bâtiments, combien d'immeuble dont HLM, quels équipements publics ...
Presque toute l'étude semble être la reprise des études précédentes d'autres ZAC. Sur la pollution par exemple, les mesures faites à Aubagne ou à la Destrousse sont indiquées comme si il n'y avait pas de différence entre Aubagne et la Bouilladisse sur la concentration en oxydes d'azote dans l'air.
La circulation difficile dans la Bouilladisse est identifiée dans la description de l'état actuel et il est dit que la RD 45E deviendra une déviation de la RN96 ! Cependant, le projet de déviation apparait encore comme incertain et son étude est dissociée de celle de la ZAC. Cela laisse craindre que la ZAC puisse se faire sans que la desserte immédiate soit réalisée.
Le nouvel échangeur sur l'A52 que l'agglomération à promis pour 2017 n'est pas mentionné. Cela peut s'expliquer soit par l'abandon du projet soit par le fait que ceux qui ont produit l'étude n'en ont pas eu connaissance. Dans ce second cas, cela confirme que l'étude est un travail fait rapidement et à l'économie qui n'a pas analysé les principales spécificités du site.
Les habitants demandent que la ZAC ne soit pas engagée avant que la question de la déviation des la RD 45E soit réglée et que le nouvel échangeur sur l'A52 soit réalisé. Un problème ne se résout pas par une promesse des autorités !
Les participants aux ateliers de concertation organisés par la commune sont étonnés de constater l'existence de cette étude qui était déjà terminée au début de l'année 2012 et qu'ils découvrent subrepticement seulement en fin d'année.
Le scénario retenu n'est pas celui qui avait été préféré par les ateliers. Ce scénario était déjà inscrit dans l'étude d'impact comme le choix fait par l'agglomération alors que l'on disait à la population qu'elle pouvait donner son avis au préalable. A quoi bon faire des ateliers dans ces conditions dans ces conditions ?
La décision de création de la ZAC qui sera prise par le conseil communautaire le 27 novembre est déjà écrite ainsi que toutes ses justifications. L'agglo n'a jamais eu l'intention de prendre en compte les avis exprimés par le public sur l'étude d'impact. Cela donne raison aux habitants qui ne se sont pas déplacés pour écrire leur avis sur le registre.